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Les news de nos Représentants Journalistes ESPÉRANCE-ESPERANZA d’EURACTIV à Bruxelles EU :
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Rapporteur
LE BUNKER D’URSULA : L’accès au 13e étage du Berlaymont, où réside Ursula von der Leyen et où travaille son entourage proche, sera désormais strictement limité, même pour les commissaires et les hauts fonctionnaires, selon une note interne consultée par Rapporteur. Les hauts responsables doivent désormais accéder à leurs « salons de convivialité » via les « ascenseurs violets », quoi que cela puisse signifier… C’est ce qu’une source européenne a qualifié de « paranoïa du 13e étage ». C’est une mesure défensive tout à fait appropriée pour une journée riche en annonces militaires.
Bienvenue dans Rapporteur. Je suis Eddy Wax, avec Nicoletta Ionta à Bruxelles.
La Commission dévoilera son plan de « préparation » en matière de défense.
Dolors Montserrat affirme recevoir une indemnité journalière de 350 euros de la part du PPE.
Nous avons obtenu en exclusivité les plans politiques de la Commission pour 2026.
BRUXELLES EN UN COUP D’ŒIL
La stratégie de l’UE pour lutter contre les Russes ? Les accabler de paperasse et de métaphores. Après le « Livre blanc » sur la défense publié en mars, qui annonçait une dépense discutable de 800 milliards d’euros dans le cadre du programme « ReArm », Ursula von der Leyen va aujourd’hui déployer une nouvelle arme de communication de masse : la feuille de route pour la préparation.
Comme l’a rapporté mercredi notre responsable de la défense Aurélie Pugnet, elle annoncera la création de quatre projets prioritaires : Eastern Flank Watch, European Drone Wall, European Air Shield et European Defence Space Shield – qui sont tout aussi réels que le EU Democracy Shield, sinon plus. L’une des ambitions marquantes est que les pays de l’UE réalisent conjointement 40 % des achats de défense d’ici 2027.
Aucune nouvelle munition financière n’est annoncée aujourd’hui. Au lieu de cela, la Commission s’appuie fortement sur les 150 milliards d’euros de prêts dits « SAFE », dont la moitié devrait être dépensée d’ici début 2028. Les dirigeants des pays de l’UE en discuteront lorsqu’ils se réuniront jeudi prochain.
En plus de la paperasserie, Magnus Lund Nielsen a dévoilé le programme politique de la Commission pour 2026, qui détaille plusieurs autres initiatives en matière de défense. Un nouveau compromis final est en cours d’élaboration concernant un important fonds européen appelé « Programme pour l’industrie de la défense » (EDIP), après une longue dispute entre ceux qui veulent donner la priorité aux fabricants d’armes européens et ceux qui veulent donner la priorité aux fabricants non européens.
Pour l’instant, les véritables fonds sont engagés au nord, à l’OTAN, où un peu plus de la moitié des membres s’engagent à acheter des armes américaines pour l’Ukraine dans le cadre du nouveau programme mis en place pour favoriser Trump, après la visite du secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth.
Ce qui nous amène tout naturellement à l’autre combat qui se prépare. Alors que von der Leyen tente de relancer l’idée, morte depuis longtemps, d’une union européenne de défense, une lutte s’engage pour savoir qui devrait détenir le commandement opérationnel fantaisiste des nouvelles politiques.
Selon les premières conclusions du Conseil européen de la semaine prochaine, l’Agence européenne de défense, peu connue, pourrait être sur le point de prendre les commandes, écrit Aurélie. Le fait de donner plus de pouvoir à cet organisme intergouvernemental montre que les pays de l’UE souhaitent que le développement de projets européens à grande échelle en matière de défense reste entre les mains des États membres, plutôt que de renforcer le rôle de la Commission. « Je suis à la tête de l’AED, donc bien sûr, je soutiens cette initiative », a déclaré hier soir Kaja Kallas, dont le rôle la place à cheval entre la Commission et le Conseil. Attention, Ursula !
Scoop ! Les projets politiques de la Commission dévoilés
La liste des tâches de la Commission pour 2026, intitulée « Le moment de l’indépendance de l’Europe », sera dévoilée la semaine prochaine à Strasbourg. Le document de 30 pages, consulté par Euractiv, présente les projets législatifs dans tous les domaines, de l’agriculture à la santé en passant par la défense.
Il convient de noter que l’annexe sur les retraits prévus – qui répertorie les dossiers que la Commission envisage de supprimer – reste vierge pour l’instant. Rendez-vous la semaine prochaine !
Les lecteurs d’Euractiv Pro peuvent en savoir plus sur les initiatives présentées dans le programme en matière de technologie, d’énergie, de santé et de défense.
Montserrat, membre du PPE, admet percevoir un salaire pour un deuxième emploi
Après avoir esquivé pendant des semaines les questions d’Euractiv, Dolors Montserrat a discrètement mis à jour mercredi sa déclaration financière pour indiquer qu’elle perçoit une indemnité journalière de 350 euros, plus les frais de déplacement, lorsqu’elle travaille comme secrétaire générale du PPE. Cette évolution soulève la question de savoir si la totalité du budget annuel de 350 000 euros consacré aux salaires des dirigeants du parti est dépensée pour Manfred Weber. Lire l’article complet ici.
Les Français échappent à la censure de la Commission
Il n’y aura aucune conséquence pour la partie française du PPE, après que le député européen François-Xavier Bellamy ait voté pour renverser la Commission européenne la semaine dernière. Lors d’une réunion du groupe mercredi, Manfred Weber a fait part de son mécontentement – selon deux personnes présentes à la réunion, il a qualifié cela de « défi énorme » – mais s’est abstenu de sanctionner les Français. Blâmant Emmanuel Macron pour la situation chaotique en France, il a déclaré comprendre le contexte national de ses collègues et la façon dont von der Leyen est perçue par les Français.
Il a plutôt chargé le whip en chef Jeroen Lenaers d’élaborer un cadre juridique qui prévoira des conséquences pour les députés européens qui enfreindront à l’avenir les votes à trois lignes. Ce document devrait être prêt à temps pour la prochaine motion de censure qui, selon les règles du Parlement, ne peut être déposée avant décembre.
Fico passe outre les sanctions contre la Russie
Le Premier ministre slovaque Robert Fico a déclaré qu’il n’était « pas intéressé » par l’imposition de nouvelles sanctions à la Russie et que les dirigeants de l’UE se concentraient trop sur l’Ukraine, alors qu’il continue de bloquer le 19e paquet de Bruxelles. Sur Facebook, M. Fico a insisté sur le fait que le sommet de la semaine prochaine devait se conclure en exigeant que la Commission s’attaque à la crise automobile et aux prix élevés de l’énergie, qui, selon lui, rendent l’Europe « totalement non compétitive ». S’agit-il simplement d’une posture visant à gagner en influence avant le Conseil européen de la semaine prochaine ? Thomas Møller-Nielsen nous raconte l’histoire.
La Commission vacille sur le bord du précipice budgétaire
La Commission pourrait être sur le point de faire un revirement embarrassant par rapport à sa proposition budgétaire de juillet, sous la pression des autorités régionales et surtout du Parlement européen, où le PPE est proche d’une rébellion totale.
Plusieurs personnes avec lesquelles je me suis entretenu cette semaine ont laissé entendre que la Commission avait signalé sa volonté de modifier certaines parties de la proposition budgétaire, ou du moins de fournir de nouvelles garanties politiques concernant ses aspects les plus impopulaires, de l’agriculture et du financement régional au modèle de gouvernance.
Jacob Wulff Wold, notre journaliste spécialisé dans les questions budgétaires, a publié ce compte rendu détaillé sur la manière dont le PPE menace désormais ouvertement de faire échouer le budget.
Petri Sarvamaa, membre de la Cour des comptes et ancien député européen, a accru la pression sur la Commission en déclarant à Rapporteur qu’il n’y avait aucun moyen de vérifier le montant des dépenses prévues dans le prochain budget de l’UE. Lire l’interview complète ici.
Combien de paperasse une marmotte peut-elle jeter ?
Certains pays de l’UE souhaitent modifier la loi européenne sur la déforestation, qui n’est pas encore appliquée et qui devrait être reportée pour la deuxième année consécutive en raison de problèmes informatiques apparents. Comme nous l’avons récemment signalé, la commissaire à l’environnement, Jessica Roswall, envisage déjà de « simplifier » la loi, mais nous avons entendu dire que ce n’était pas l’avis de tous au sein du Collège. Plusieurs ambassadeurs de l’UE ont demandé mercredi que des modifications soient apportées à la loi, écrit Sofía Sánchez Manzanaro.
LES CAPITALES
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Bienvenue dans Rapporteur — votre rendez-vous quotidien avec Bruxelles. Ici Eddy Wax, avec Nicoletta Ionta, depuis la capitale de l’UE.Nous aimons recevoir les commentaires de nos lecteurs : envoyez-nous vos réactions et vos suggestions d’actualités.Aujourd’hui : Commission : la course pour succéder à Olivier Guersent à la tête de la DG Concurrence se resserre. Exclu : les capitales de l’UE envisagent d’élargir les pouvoirs de Frontex face à la menace posée par les drones. Climat : les États membres devraient (enfin) s’accorder sur le plan climat de l’UE pour la COP30, la France étant prête à lever son veto sur l’objectif de -90 % d’émissions. |
| Bruxelles en un coup d’œilQui pour diriger la DG COMP ?Dans les rues de Saint-Josse-ten-Noode, l’un des quartiers les plus pauvres de Bruxelles, s’élève la tour Madou, vitrine de verre et d’acier qui abrite la direction générale de la Concurrence de la Commission européenne ou « DG COMP » (pour Directorate-General for Competition), chargée de surveiller les grandes entreprises et de contrôler les milliards d’euros d’aides d’État dans l’UE.Tout en haut du cinquième plus haut immeuble de Belgique, un fauteuil est désormais vide. Après le départ à la retraite du français Olivier Guersent, la liste des candidats à sa succession au poste de directeur général de la Concurrence s’est réduite à quelques noms.La nomination s’annonce délicate : certains redoutent qu’un choix trop offensif en matière de régulation ne ranime les tensions avec le président américain Donald Trump, souvent virulent à l’égard des amendes infligées par Bruxelles aux géants américains du numérique.Le ou la futur·e directeur·trice général·e devra aussi s’entendre avec la commissaire à la Concurrence Teresa Ribera, jugée plus conciliante que sa prédécesseure Margrethe Vestager, et critiquée pour la lenteur des réformes sur les fusions et pour son attention jugée excessive aux dossiers du Moyen-Orient.Parmi les noms qui circulent figurent Anthony Whelan, Céline Gauer, Ditte Juul Jørgensen et Guillaume Loriot (sans lien de parenté avec le comédien allemand). Mais un outsider pourrait encore créer la surprise.La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen a certainement déjà une idée de la personne qu’elle souhaite voir prendre ce poste, autrefois occupé par nul autre que son père, Ernst Albrecht.EXCLUSIF : Les Vingt-Sept envisagent d’élargir les pouvoirs de Frontex pour lutter contre les menaces liées aux dronesSelon des documents internes consultés par Euractiv, les États membres de l’UE envisagent de conférer à l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) de nouveaux pouvoirs pour défendre l’espace aérien de l’Union et repousser les menaces hybrides.Cette réflexion intervient dans un contexte d’inquiétude croissante après plusieurs incursions de drones signalées ces derniers mois dans l’espace aérien européen, y compris au-dessus d’installations militaires et civiles sensibles en Belgique ce week-end.Ce débat reflète la volonté croissante des capitales d’aligner la mission de Frontex en fonction de l’évolution de l’environnement sécuritaire européen, et intervient quelques mois seulement après que l’agence a adopté une chaîne de commandement inspirée de celle de l’alliance militaire de l’OTAN.Une révision du mandat de Frontex est prévue pour l’année prochaine, et les ambassadeurs de l’Union devraient discuter de cette question lors d’une réunion mercredi 5 novembre.Vers un accord sur le climatMardi 4 novembre, les ministres européens de l’Environnement devraient enfin s’accorder sur les ambitions climatiques de l’Union européenne pour 2040.Selon plusieurs sources proches des négociations, la France, qui s’était farouchement opposée à l’objectif de réduction des émissions de 90 % par rapport aux niveaux de 1990 défendu par le commissaire européen au Climat Wopke Hoekstra, est désormais prête à donner son feu vert.La France aurait obtenu des concessions sur l’externalisation des efforts climatiques et sur les soutiens à l’industrie, notamment les nouvelles mesures de protection de l’acier mises en place par Bruxelles. Samedi 1er novembre, Paris aurait également reçu une dernière garantie : un « frein d’urgence » permettant d’ajuster l’objectif global en cas de faibles performances des forêts européennes dans l’absorption du CO2.Wopke Hoekstra s’est dit « confiant » quant à la conclusion d’un accord, tout en reconnaissant que les négociations restaient complexes et pourraient échouer.Un accord sur l’objectif 2040 ouvrirait aussi la voie à l’adoption, bien que tardive, de l’objectif climatique pour 2035 demandé par l’ONU, juste avant la COP30 qui s’ouvrira la semaine prochaine au Brésil.Des eurodéputés demandent un examen juridique de l’accord UE–MercosurUn groupe multipartite de députés européens, mené par les écologistes Majdouline Sbaï et Saskia Bricmont, souhaite demander à la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) d’examiner la conformité de l’accord commercial UE-Mercosur avant sa signature prévue en décembre au Brésil.Les élus soumettront la semaine prochaine une proposition de résolution, qui devrait faire l’objet d’un vote en plénière le 24 novembre, visant à demander l’avis de la plus haute juridiction de l’Union pour savoir si l’accord commercial enfreint les traités européens — une démarche qui pourrait retarder la ratification de l’accord UE-Mercosur de plusieurs années.Cette initiative, soutenue par des élus de divers horizons et par plusieurs États membres réticents, dont la France et l’Irlande, traduit le malaise autour du « rééquilibrage » de l’accord, accusé de restreindre la marge de manœuvre de l’UE pour introduire de nouvelles règles environnementales ou sanitaires. |
Les CapitalesBERLIN L’Allemagne a salué prudemment l’annonce par la Chine d’un dégel partiel de son différend avec les Pays-Bas sur les exportations de semi-conducteurs, Pékin ayant levé certaines restrictions visant le groupe Nexperia.Une décision qui rassure les constructeurs automobiles allemands, inquiets pour leurs chaînes d’approvisionnement.À Berlin toutefois, les responsables politiques avertissent qu’il est trop tôt pour parler d’apaisement réel.ROME Des manifestations rassemblant environ un millier de personnes ont éclaté à Parme ce week-end après la diffusion d’une vidéo montrant des personnes chantant des chants fascistes dans les locaux de Fratelli d’Italia, parti de la Première ministre Giorgia Meloni, ainsi que de sa section jeunesse dans la ville.Le ministre de la Défense Guido Crosetto a estimé que « les responsables devraient être exclus » du parti. Giorgia Meloni, pour sa part, n’a pas encore réagi publiquement.Le parquet a ouvert une enquête.MADRID Le gouvernement espagnol a lancé une procédure de dissolution de la Fondation Francisco Franco, accusée de glorifier la dictature franquiste et d’humilier ses victimes.La mesure s’inscrit dans la loi de 2022 visant à reconnaître les victimes de la guerre civile et du régime de Franco.La décision finale sur la dissolution reviendra à un tribunal.VARSOVIE Plus des deux tiers des Polonais estiment que les relations avec l’Ukraine se sont dégradées en 2025, selon un sondage United Surveys pour le Wirtualna Polska.Seuls 8 % jugent qu’elles se sont améliorées. Un constat partagé à la fois par les partisans du gouvernement de Donald Tusk (65 %) et ceux de l’opposition (64 %).PRAGUE La nouvelle coalition tchèque, menée par le populiste Andrej |


Commission : la course pour succéder à Olivier Guersent à la tête de la DG Concurrence se resserre.
Climat : les États membres devraient (enfin) s’accorder sur le plan climat de l’UE pour la COP30, la France étant prête à lever son veto sur l’objectif de -90 % d’émissions.
L’Allemagne
Des manifestations rassemblant environ un millier de personnes
Le gouvernement espagnol
Plus des deux tiers des Polonais estiment que les relations avec l’Ukraine se sont dégradées en 2025, selon
La nouvelle coalition tchèque, menée par le populiste Andrej